Interview de M. Pimbert, Président de la Communauté de communes Touraine Val de Vienne
– Pourquoi cette fusion ?
La loi NOTRe imposait que les Communautés de communes comptent plus de 15 000 habitants. C’est maintenant chose faite depuis le 1er Janvier 2017 ; le Bouchardais, le Pays de Richelieu, la CC de Sainte-Maure-de-Touraine ont fusionné pour donner naissance à la Communauté de communes Touraine Val de Vienne (CCTVV). Les travaux préalables à la réorganisation territoriale ont fait couler beaucoup d’encre mais au final la fusion a été approuvée à la quasi unanimité des 40 communes (4 communes n’ayant pas rendu d’avis).
– La nouvelle structure est-elle en ordre de marche ?
Des réunions préalables avaient permis d’anticiper la réorganisation des services. Tout est maintenant opérationnel. L’administration générale et les services urbanisme et habitat sont basés dans les locaux de l’ancienne communauté du Bouchardais, les services économie, environnement, Enfance-jeunesse à Sainte-Maure, les services Tourisme et Culture à Richelieu.
Cette mise en place a mobilisé élus et techniciens depuis plusieurs mois. Souhaitons qu’à l’avenir on fasse une pause dans le yo-yo administratif qui consomme beaucoup d’énergie pour un résultat qui ne sera pas forcément palpable à court terme.
Le premier budget a été voté à l’unanimité, le vendredi 31 mars. Il a permis d’acter la poursuite des projets en cours des anciennes communautés, le lancement d’un PLU intercommunal et la volonté de préparer le cofinancement de l’équipement en fibre optique en provisionnant un million d’euros.
– Le fait d’être maire d’une petite commune a-t-il une influence sur les propositions d’action que vous défendrez au sein de la nouvelle CC ?
Ça permet sans doute de prendre du recul par rapport à l’organisation du maillage du territoire. Il ne doit pas y avoir d’opposition entre petites communes et villes-centres même si pour des raisons pratiques, les équipements importants sont localisés dans les endroits propices à une utilisation par le plus grand nombre. Cela dit, plus de la moitié de la population vit dans des petites communes qui devront être irriguées d’une manière ou d’une autre pour que la « coopération » ne soit pas juste un mot. L’essentiel étant de jouer collectif pour amener des ondes d’activités qui permettront de garder et d’attirer petites et moyennes entreprises.
– Si les communes trouvent une certaine proximité envers les citoyens, ce n’est pas forcément le cas pour les CC. Y a-t-il une possibilité de rapprocher le citoyen de cette collectivité territoriale ?
Effectivement c’est un challenge et c’est bien pour cela que j’ai toujours été favorable à une communauté forte de taille raisonnable pour que chaque citoyen puisse avoir un sentiment d’appartenance à un bloc communal bien identifié, homogène. Appuyée sur de nouveaux outils de communication, relayée par les élus municipaux dans leurs communes et les agents de la communauté qui œuvrent au quotidien pour les habitants du territoire, l’intercommunalité se doit de devenir un nouveau cadre de vie citoyenne.
Le défi aujourd’hui est de consolider ce sentiment d’appartenance à un territoire, de renforcer cette identité, non seulement fondée sur un enracinement géographique et historique, mais aussi alimenté par des projets concrets au service du plus grand nombre.
Christian PIMBERT
Président de la Communauté de communes Touraine Val de Vienne